Dans le cas de la chapelle de Cruzille, nous nous situons dans un environnement clos, de faibles dimensions, autorisant assez peu de recul pour prendre des photos et ne permettant pas de pouvoir se déplacer suffisamment pour avoir des points de vues réellement différents. Nous choisissons donc de travailler à partir d'une photo panoramique depuis le centre de la chapelle.
La prise de vue est réalisée à l'aide d'un appareil photo numérique placé sur un trépied et calibré pour pouvoir tourner autour de sa pupille d'entrée, ce qui évite les problèmes de parallaxe courants lors de ce genre de prise de vue.
En effet, pour pouvoir assembler les différentes images, il faut qu'elles puissent se superposer parfaitement au niveau de leur zone de recouvrement. Si on se contente de faire pivoter l'appareil autour de l'axe du trépied, on s'aperçoit que deux photos consécutives ne se superposent pas de manière satisfaisante, il est nécessaire de décentrer l'appareil, à l'aide de glissières réglables. Une fois l'appareil calibré et en position, on va prendre une succession de photos en balayant les directions horizontales et verticales, de manière à obtenir une couverture à 360° autour de l'appareil, capturant en quelque sorte une sphère d'images autour de l'utilisateur.
Il faudra 50 photos pour couvrir l'intégralité de l'environnement entourant l'appareil photo. Il est nécessaire que chacune des images possède une zone de recouvrement avec la photo suivante, pour que l'assemblage soit possible. On doit également maitriser les réglages de l'appareil photo de manère à ce que les paramètres de prise de vue soient identiques entre deux images, assurant ainsi une cohérence lumineuse.
Ces fichiers de 8 Millions de pixels chacun permettent en les assemblant d'obtenir une image très haute résolution (plus de 100 Millions de pixels) qui va servir de support à la modélisation en 3D.